Ecrire. Ecrire pour se libérer. Ecrire pour partager. Ecrire pour se rappeler. Pour exulter.
J'écris c'est mon passe-temps. Mon exutoire. Je couche les mots sur le papier. Mes maux. Formule classique mais véridique. Ma parole est écrite. C'est mon écriture, mon " style ", ces phrases hachées, coupées comme ma pensée. Un long fil sans suite. On est bien loin du fil d'Ariane. Venez vous perdre dans les méandres de mon esprit.
Je ne sais pas parler. Tu sais, j'écorche les mots. Ils sonnent faux dans ma bouche, comme du poison qui se déverse. Je fais mal. Je me fais mal. J'ai cette impression que les mots résonnent dans ma tête jusqu'à ce que je n'en puisse plus. Et enfin, ils me laissent seule avec le silence et mes pleurs. Comme cette façon que t'avais de dire oui. Ce oui moqueur, avec ce sourire qui m'a hanté. C'est peut-être à cause de ça que je me suis dis non. Peut-être qu'on m'a trop forcé la main.
En fait, c'est juste que j'ai peur et que je ne me vois pas avec quelqu'un en permanence accroché à moi. Je ne veux pas avoir à rendre des comptes. Je ne veux plus être dépendante. Je veux m'approcher le plus possible de la liberté, et s'il ne m'est possible de m'affranchir de mes souvenirs, de mon passé et de ces images obsédantes; je veux VIVRE, vivre au gré des vents et me laisser porter. Je ne veux plus de ces passages noirs.
Je les ai rayés de mon existence.
J'écris donc je suis.
Je ne suis qu'une enveloppe vide de toute âme lumineuse mais je suis. Je suis et je pourrais être quelqu'un à nouveau, retrouver un semblant de dignité, une place dans une société. Et un jour, je retrouverais la lumière de mon enfance. Elle me guidera à nouveau jusqu'à toi.