Non, plus jamais, plus jamais je ne viendrais te parler. tu sais que je t'aimais, tu sais que j'aimais tout le monde, mais pas d'amour non, je n'étais pas des filles qui tombent amoureuses moi j'avais un trou à la place du cœur, un vide qui des fois faisait mal.
mais tu sais que je m'en moquais parce que j'étais mutine et inconsciente. j'aimais beaucoup jouer et je savais très bien assumer les responsabilités et les conséquences, j'étais trop raisonnable pour mon âge, alors je me permettais de faire et de dire n'importe quoi, pour le change.
je n'étais pas sage, je me moquais beaucoup de la vie, un peu de la mienne aussi, je n'avais pas peur de la destruction, si peu de la mort et tellement de la vieillesse.
peut-être que je n'aimais pas souffrir. pourtant combien de fois la mutilation s'est-elle opérée.
bien sûr, j'avais ce côté sadique et cynique.
tu étais important pour moi. sans raisons. tu t'étais installée dans mon trou, faut dire que je t'avais laissé la porte grand ouverte une invitation que tu t'étais empressé d'accepter.
j'avais beaucoup évolué. grandi, changé, vieilli.
depuis le temps. tu savais tout et si peu. tu étais à mon image, jusqu'à ce que mon image s'efface.
jusqu'à ce que je perde le contrôle de mon propre jeu, de ma propre vie, que j'oublie et confonde celle que j'étais, celle que je voulais être et celle que les autres voulaient que je sois.
je t'ai perdu à ce moment là, quand j'ai perdu pied. puisque malgré tout tu vivais dans la réalité.
t'es resté figé entre deux battements de ce cœur qui n'existait pas.
entre deux respirations glaciales.
deux lignes sanguines sur un poignet.
deux volutes de fumée exhalées.
du blanc du gris du rouge.
surtout du gris.
je ne vois plus qu'un brouillard.
je crois qu'il est trop tard.
j'ai oublié de dire plein de mots.
Tant pis.
Mercredi 20 août 2008 à 0:55
Samedi 16 août 2008 à 12:32
des chiffres s'affichent partout ils m'attirent je les crains ils empoisonnent le paysage, code postal, numéro de téléphone, adresse, trente et un, quatorze, c'est l'heure de manger, de dormir, de boire, on adopte les chiffres, notre âge, notre quantité de première fois, les recettes de cuisine, les ex, tout se dénombre et non se déchiffre, on fait les comptes, le bilan quoi, on a décompté plus d'un milliard de choses, les visites sur un blog, de commentaires, je retiens par cœur des chiffres inutiles, l'heure à laquelle on est partis, la date de mon premier échec, au bout du combientième mois j'ai réussi à marcher toute seule, au bout du combientième mois j'ai réussi à penser toute seule, au bout du combientième mois j'ai réussi à pleurer toute seule, au bout du combientième mois j'ai réussi à écrire toute seule, au bout du combientième mois j'ai réussi à vivre toute seule,
Samedi 16 août 2008 à 3:13
Les mots se filent, l'émoi s'effiloche.
Des bobines en pagaille, du désordre, partout, un instant de chaos.
C'était la première impression que l'on avait d'elle. En rentrant dans son appartement.
Rien n'était rangé. Sa vie comme un entassement de bêtises, un amoncellement d'objets, de poussières et de souvenirs patinés. Ou peut-être des photos accrochés le long d'un fil.
On s'asseyait sur des tapis. Certains attrapait un coussin, s'allongeait. Habitués. A même le sol.
Quand on lui demandait pourquoi, au milieu de tant choses, il y avait si peu de meubles, elle répondait que ça rapprochait les gens. D'être au même niveau, et de n'avoir qu'à pousser, passer les objets pour faire tomber les murs en béton armé que l'on s'efforce de tisser, sous couvert de communiquer.
Elle aspirait à la communion, soi-disant. C'est sûr qu'on expérimentait une vision nouvelle. Je ne me souviens plus très bien de ce que l'on faisait, seulement de volutes de fumée. L'impression que le temps était figé.
Ce n'était bien sûr pas important.
Elle était une collection d'instants futiles, sans but. Le capharnaüm ambiant le clamait: cela n'a pas de sens. Vous n'irez nulle part. Elle nous offrait un répit dont on ne savait rien, pour que lorsque l'on aurait compris que nous luttons tous pour arriver à une fin abrupte, on s'en aille en connaissant notre ignorance.
Mercredi 6 août 2008 à 20:40
Dans sa chambre, on discernait les ombres de magasines, livres, en anglais, français, même en allemand. Un air international, à l'image des touristes qui colonisaient la ville.
Allongé sur le lit, une cigarette allumée, il écoutait le bruit qui montait du restaurant. La fenêtre ouverte laissait entrer la lumière des lampadaires, un artifice de plus auquel il s'était habitué.
Il cachait les cendres dans un tiroir en bois, à côté d'un préservatif usagé.
La nuit.
Une constante dans sa vie. Peu importait sa teneur, sa saveur, elle lui procurait le même plaisir, le même apaisement. Pleinement éveillé, réveillé, elle le sortait de sa torpeur.
Les vapeurs alcooliques rendent son esprit brumeux. Une soudaine envie de vinyles. Le tourne-disque distille une musique douce et suave. Les notes anciennes résonnent étrangement dans l'air, comme si elles s'enroulaient autour de lui sans vraiment le pénétrer.
Finalement, il s'endormira dans le canapé.
Allongé sur le lit, une cigarette allumée, il écoutait le bruit qui montait du restaurant. La fenêtre ouverte laissait entrer la lumière des lampadaires, un artifice de plus auquel il s'était habitué.
Il cachait les cendres dans un tiroir en bois, à côté d'un préservatif usagé.
La nuit.
Une constante dans sa vie. Peu importait sa teneur, sa saveur, elle lui procurait le même plaisir, le même apaisement. Pleinement éveillé, réveillé, elle le sortait de sa torpeur.
Les vapeurs alcooliques rendent son esprit brumeux. Une soudaine envie de vinyles. Le tourne-disque distille une musique douce et suave. Les notes anciennes résonnent étrangement dans l'air, comme si elles s'enroulaient autour de lui sans vraiment le pénétrer.
Finalement, il s'endormira dans le canapé.
Lundi 12 mai 2008 à 18:08
... de ceux qui ne sont pas ensemble.
Il faut ne rien considérer comme acquis. Il le faut puisque rien n'est figé dans l'éternalité. Comme les saisons se confondent, les sentiments se perdent.
C'est un jeu cruel et jouissif, la vie. Savais tu que dans amour, il y a le préfixe de mourir ? C'était un embryon naissant, cela aurait pu être une belle histoire, de celles qui font envie. Sauf que tu l'as tué.
Tu as commis l'erreur de débutant de croire trop vite en tes espoirs. En sautant le prologue, en m'enlevant le plaisir de la séduction, tu m'as perdu.
Comme on perd un chien, une boucle d'oreille. Bêtement, rapidement, faute d'inattention.
Tu ne t'attendais plus à un non, mais c'en est devenu lassant, de tout définir à l'avance. Je me suis trompée, tu t'es trompé, je t'ai trompé. Trop prévisible pour moi, je suis un capitaine, une dominatrice, quelqu'un de fort, puissant, et tu ne t'es pas montrer à la hauteur, tu t'es leurré, tout seul, comme un grand. On ne prend pas d'habitudes avec moi, sache le pour la prochaine fois. On ne décide pas pour moi, mais moi pour nous.
Il n'y aura pas de nous.
[Les mots reviennent, j'ai débloqué les mots, cette sale histoire est finie. C'est encore pas top mais ça revient, alors, je m'en fous un peu. Catégorie fiction]
Il faut ne rien considérer comme acquis. Il le faut puisque rien n'est figé dans l'éternalité. Comme les saisons se confondent, les sentiments se perdent.
C'est un jeu cruel et jouissif, la vie. Savais tu que dans amour, il y a le préfixe de mourir ? C'était un embryon naissant, cela aurait pu être une belle histoire, de celles qui font envie. Sauf que tu l'as tué.
Tu as commis l'erreur de débutant de croire trop vite en tes espoirs. En sautant le prologue, en m'enlevant le plaisir de la séduction, tu m'as perdu.
Comme on perd un chien, une boucle d'oreille. Bêtement, rapidement, faute d'inattention.
Tu ne t'attendais plus à un non, mais c'en est devenu lassant, de tout définir à l'avance. Je me suis trompée, tu t'es trompé, je t'ai trompé. Trop prévisible pour moi, je suis un capitaine, une dominatrice, quelqu'un de fort, puissant, et tu ne t'es pas montrer à la hauteur, tu t'es leurré, tout seul, comme un grand. On ne prend pas d'habitudes avec moi, sache le pour la prochaine fois. On ne décide pas pour moi, mais moi pour nous.
Il n'y aura pas de nous.
[Les mots reviennent, j'ai débloqué les mots, cette sale histoire est finie. C'est encore pas top mais ça revient, alors, je m'en fous un peu. Catégorie fiction]