Les mots sont une création de l'humain, comme lui, imparfaits et mortels.
Catégoriquement, essayer d'impressionner l'esprit opposé par l'intensité de nos mots. Renforcer leur poids pour les faire peser sur la conscience, lourds.
"Tu peux écrire ce que tu veux, me dire ce que tu veux", et tu t'en fous c'est ça ? On s'élance dans un dialogue obtus, ces monologues apposés côte à côte, l'un contre l'autre, comme deux voies parallèles se livrant une guerre de langage.
Plier l'autre à ses exigences, briser sa volonté par les coups portés. Le vouloir est une arme, quand on court à la conquête, droit devant sans regarder les dommages collatéraux, les merveilles écrasées. Certains cueillent des fleurs avec la sensibilité d'un enfant étonné quand d'autres ont la sauvagerie des bonnes et nobles intentions des gens civilisés.
Rêve sans cible, les rêves sont déchus, déçus, fatalement les rêves se meurent, comme leurs rêveurs.
Je suis une rêveuse réaliste. La pire engeance.
[A la place de mon commentaire de philo, inspirée par un SMS, mon imagination m'entraîne loin de la réalité des choses.]