Mercredi 20 août 2008 à 0:31

J'avais cru que j'y échapperais, mais c'était illusoire. Merci quand même à l'homme (?) qui m'a fait gagner une soirée.
Le pire dans tout ça, c'est de ne pas arriver à choisir ses mots. 

D'habitude j'écris ma pensée. Sauf qu'elle est anesthésiée au profit des émotions, et que je lutte gentiment pour m'exprimer et me soulager sans rien dire.
Je soustrais les mots importants, ce qu'il faudrait savoir.
Je dissimule un peu la vérité, je l'enrobe, pour que vous deviniez ce qui ne va pas, sans jamais en avoir la certitude. 

De ces choses dont je ne parle qu'à demi-mots et avec si peu de personnes.
Ces choses incompréhensibles.

Tout me revient, les envies, cette impression de détresse. Avec le temps, il devient plus facile de repousser les vagues de désespoir.

Le plus difficile pour une fille, c'est de ne pas se dévoiler.


De toute manière, demain tout ira bien.
Et puis, je sais maintenant ce que je n'ai pas perdu, et ça c'est important. Le plus important.



Samedi 16 août 2008 à 12:32

des chiffres s'affichent partout ils m'attirent je les crains ils empoisonnent le paysage, code postal, numéro de téléphone, adresse, trente et un, quatorze, c'est l'heure de manger, de dormir, de boire, on adopte les chiffres, notre âge, notre quantité de première fois, les recettes de cuisine, les ex, tout se dénombre et non se déchiffre, on fait les comptes, le bilan quoi, on a décompté plus d'un milliard de choses, les visites sur un blog, de commentaires, je retiens par cœur des chiffres inutiles, l'heure à laquelle on est partis, la date de mon premier échec, au bout du combientième mois j'ai réussi à marcher toute seule, au bout du combientième mois j'ai réussi à penser toute seule, au bout du combientième mois j'ai réussi à pleurer toute seule, au bout du combientième mois j'ai réussi à écrire toute seule, au bout du combientième mois j'ai réussi à vivre toute seule,

Samedi 16 août 2008 à 6:50

L'insomnie est propice aux changements.
Ely, 2 ans et 1 mois d'existence, 7 pages, 31 articles et autant d'articles hors-ligne.

Voici donc un blog tout nouveau tout propre avec :

- De nouvelles catégories

.Ecrits ; pour tous les petits textes de fiction que j'écris
.Expression ; vague connotation artistique
.Lettres ; des lettres, certes. sans destinataire ?
.Organique ; des choses qui m'arrivent
.Pulsions ; l'électricité crée bien des besoins
.Viscéral ; ça explose des fois.

Et sûrement d'autres à venir, auquel cas l'article sera actualisé.

- Un nouveau mot de passe invité

désordre

Poster ce que vous voulez, dans la catégorie que vous voulez (ou pas).

- A noter dans le menu, le rappel du mpd invité, un lien vers cet article sous la dénomination "news" sous réserve d'actualisation & une page dédiée aux liens.


Je rappelle que je suis ouverte aux suggestions & critiques.
On continue.
~

16.08.08 Modifié "Mind is a razorblade"




Samedi 16 août 2008 à 3:13

Les mots se filent, l'émoi s'effiloche.

Des bobines en pagaille, du désordre, partout, un instant de chaos.

C'était la première impression que l'on avait d'elle.  En rentrant dans son appartement.
Rien n'était rangé. Sa vie comme un entassement de bêtises, un amoncellement d'objets, de poussières et de souvenirs patinés. Ou peut-être des photos accrochés le long d'un fil.

On s'asseyait sur des tapis. Certains attrapait un coussin, s'allongeait. Habitués. A même le sol.
Quand on lui demandait pourquoi, au milieu de tant choses, il y avait si peu de meubles, elle répondait que ça rapprochait les gens. D'être au même niveau, et de n'avoir qu'à pousser, passer les objets pour faire tomber les murs en béton armé que l'on s'efforce de tisser, sous couvert de communiquer.

Elle aspirait à la communion, soi-disant. C'est sûr qu'on expérimentait une vision nouvelle. Je ne me souviens plus très bien de ce que l'on faisait, seulement de volutes de fumée. L'impression que le temps était figé.

Ce n'était bien sûr pas important.
Elle était une collection d'instants futiles, sans but. Le capharnaüm ambiant le clamait: cela n'a pas de sens. Vous n'irez nulle part. Elle nous offrait un répit dont on ne savait rien,  pour que lorsque l'on aurait compris que nous luttons tous pour arriver à une fin abrupte, on s'en aille en connaissant notre ignorance.

Mercredi 6 août 2008 à 20:40

Dans sa chambre, on discernait les ombres de magasines, livres, en anglais, français, même en allemand. Un air international, à l'image des touristes qui colonisaient la ville.

Allongé sur le lit, une cigarette allumée, il écoutait le bruit qui montait du restaurant. La fenêtre ouverte laissait entrer la lumière des lampadaires, un artifice de plus auquel il s'était habitué.
Il cachait les cendres dans un tiroir en bois, à côté d'un préservatif usagé.

La nuit.

Une constante dans sa vie. Peu importait sa teneur, sa saveur, elle lui procurait le même plaisir, le même apaisement. Pleinement éveillé, réveillé, elle le sortait de sa torpeur.

Les vapeurs alcooliques rendent son esprit brumeux. Une soudaine envie de vinyles. Le tourne-disque distille une musique douce et suave. Les notes anciennes résonnent étrangement dans l'air, comme si elles s'enroulaient autour de lui sans vraiment le pénétrer.

Finalement, il s'endormira dans le canapé.

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