Ely

Ecrire. Ecrire pour se libérer. Ecrire pour partager. Ecrire pour se rappeler. Pour exulter.

J'écris c'est mon passe-temps. Mon exutoire. Je couche les mots sur le papier. Mes maux. Formule classique mais véridique. Ma parole est écrite. C'est mon écriture, mon " style ", ces phrases hachées, coupées comme ma pensée. Un long fil sans suite. On est bien loin du fil d'Ariane. Venez vous perdre dans les méandres de mon esprit.

Je ne sais pas parler. Tu sais, j'écorche les mots. Ils sonnent faux dans ma bouche, comme du poison qui se déverse. Je fais mal. Je me fais mal. J'ai cette impression que les mots résonnent dans ma tête jusqu'à ce que je n'en puisse plus. Et enfin, ils me laissent seule avec le silence et mes pleurs. Comme cette façon que t'avais de dire oui. Ce oui moqueur, avec ce sourire qui m'a hanté. C'est peut-être à cause de ça que je me suis dis non. Peut-être qu'on m'a trop forcé la main.

En fait, c'est juste que j'ai peur et que je ne me vois pas avec quelqu'un en permanence accroché à moi. Je ne veux pas avoir à rendre des comptes. Je ne veux plus être dépendante. Je veux m'approcher le plus possible de la liberté, et s'il ne m'est possible de m'affranchir de mes souvenirs, de mon passé et de ces images obsédantes; je veux VIVRE, vivre au gré des vents et me laisser porter. Je ne veux plus de ces passages noirs.

Je les ai rayés de mon existence.

J'écris donc je suis.

Je ne suis qu'une enveloppe vide de toute âme lumineuse mais je suis. Je suis et je pourrais être quelqu'un à nouveau, retrouver un semblant de dignité, une place dans une société. Et un jour, je retrouverais la lumière de mon enfance. Elle me guidera à nouveau jusqu'à toi.

Chap. II

J'ai 3 ans aujourd'hui. J'ai 3 ans et déjà, ma vie ressemble à un cauchemar. Un cauchemar en rouge et noir. Je ne connais pas mon père. Les murs suintent de moisissures. Le papier peint a depuis longtemps été arraché. Le peu de meubles est bancal, ébréché, abimé. Ce qui est cassé n'est pas remplacé. Les vêtements sont délavés. Maman fait passer tout l'argent du tapin dans l'alcool et son maquillage. Il reste juste assez pour le loyer et la nourriture.

Cependant aujourd'hui est une exception. Elle a acheté des fournitures scolaires. D'occasion , évidemment. Apparemment, je suis inscrite dans une école pour "enfants défavorisés". Ecole de futurs drogués. Haute comme trois pommes , je me demande déjà ce qui m'attend. je n'ai rien eu de vraiment bon jusqu'à présent... Des hommes qui se succèdent, des cris, des disputes, des larmes et du sang. Des réflexes qu'on m'a appris. Dès le début des cris, je sors de l'appartement et je finis ma nuit dans le lit du voisin, Ian, 7 ans. 

J'ai 3 ans aujourd'hui et un évènement vient m'ouvrir de nouveaux espoirs. Je suis trop jeune encore pour me prévenir des désillusions. L'école, c'est la jungle.

ça m'a pris un soir , une envie d'écrire . Une fiction atemporelle, dans un monde noir, sombre où la vie est un combat quotidien. A vous de voir si cela vous plait. Je n'écris pas régulièrement et pas dans l'ordre donc je sais pas combien de temps ça prendra.

Une petite fille arrive... La petite fille. C'est une naissance comme une autre. Dans la haine et la douleur. Elle découvre des mains, des mains avec des gants, des gants plein de sang. Elle rencontre Maman. Maman est fatiguée, elle ne veut pas d'elle. Un monsieur s'approche pour couper le cordon. Papa ? Non. Un homme, de passage dans la vie de Maman. Premières émotions . Rejet, peur. Des larmes, des cris.

Minutes désicives d'une vie qui commence. Et déjà, la souffrance inexorable qui s'insinue dans cette toute petite fille.

Les jeunes filles à cet âge rêvent du prince charmant .

Elles rêvent qu'elles se promènent et paf! Il est là. Beau, souriant, un brin rebelle, plein de ressources. Plus que parfait. Leur exacte moitié. Moi aussi j'ai fait ce rêve. J'attends juste qu'il se réalise.

A moins que je ne l'ai déjà trouvé. Lui. Lui parmi tant d'autres. Tous ces terriens. Ces internautes. peut-être, peut-être que je ne le sais pas encore...

Après tout à coeur vaillant , rien d'impossible , non ? Encore faut-il que je le veuille , ce prince charmant stéréotypé. Cet homme parfait dont on nous rabâche les oreilles. Pas envie d'être une princesse. Ou alors une princesse rebelle. Remarque, une princesse rebelle est une princesse qui ne veut pas en être une. cela revient donc au même:

Je ne veux PAS être une princesse

  Je ne veux PAS du Prince Charmant

Le prince charmant est tellement parfait qu'il est laid. C'est comme les mannequins des vitrines d'habillement. Ils sont parfaits, non ? Et laids.

Non , j'aimerais plutôt quelqu'un avec des défauts. Quelqu'un qui vous laisse tranquille . Qui vous laisse vivre. Qui partage ses idées noires. Aider les autres peut nous aider nous même. Qui vous serre à en étouffer. Quelqu'un d'humain. Avec ses pétages de plombs, ses crises de nerfs, de violence occasionelles. Ses idées noires, bizarres, différentes.

[Quelqu'un comme moi]

"On dit qu'un nouveau blog c'est un nouveau départ"

On va dire que c'est ce que je veux . Ecrire. Et être jugée. Objectivement si possible.

...Bon voyage dans ma bulle virtuelle...