Samedi 23 février 2008 à 22:10

Laisser les mots couler. L'esprit vagabonder. Tête penchée, se concentrer.
Ecrire et ne pas pleurer.
La fatigue a un côté terrible. Vague, raz-de-marée. Rez-de-chaussée, tout le monde descend. Se déverser de l'ascenseur.
Comme se répandre dans le mal-être.
Les gens glissent d'indifférence. On tourne en rond, sur nous-même.
Je me laisse aller. Essayer, se fondre dans l'atmosphère. Coulée dans les particules, viser la transparence.
Se faire laver le plus petit atome, le débarrasser de ses impuretés. Renaître. Purgée. Et essayer, plus fort, d'exister.
Jusqu'à encore, se retrouver dépassée. Recoller les bribes de pensée, amalgame. A nouveau être, la même qu'autrefois.
Délaisser les chemins et se complaire dans l'impasse.
Accélérer, se prendre le mur.
Bonheur sadique, angoisse suffocante. Appuyer fort pour remonter. Y parvenir.
Recommencer.


Texte de cette semaine. Corrigé à l'aide de Romain. Thanks.

Mardi 25 décembre 2007 à 1:10

La lune s'est levée.
Berceau d'utopies,
Ombre délavée
Dans le ciel infini

Doux espoir,
Caresse
Tant attendue, ce soir
C'est ma promesse

Tous les serments
Ne valent pas
Quand la lune lève le vent
Son éclat

Instant magique
D'où né l'inspiration
Fragile, magnétique
Comme ta respiration









. L a   m e r   m e   m a n q u e .

Dimanche 7 octobre 2007 à 17:28

Je suis une photographie. Du Noir. Du Blanc. Du Rouge. Mélange de spriritueux qui lui donne cette couleur troublée.

Je suis une photographie. Un fantôme. Un souvenir. Un soupir.

Du genre de celle qu'on commence à brûler et qui sans avoir besoin de plus d'essence se consume d'elle même.

Un peu rayée, déchirée, cornée, mais toujours imprimée là, derrière la rétine. Toujours poursuivie par l'oeil du photographe, et son esprit observateur. A la fois proie et prédateur.

Je suis une photographie. Malléable, et pourtant figée. Dans le temps, le passé et le photographe.

Je suis une photographie, l'empreinte d'émotions, et même de sentiments. Des gens, des visages. Des couleurs, effacées, délavées par des larmes ravalées.

Je suis. L'âme d'artistes. Eponge de vos sentiments. Songe perdu aux confins du labyrinthe.

Jeudi 19 juillet 2007 à 6:24

Tout va de travers. Comment j'en suis arrivé là ? Bonne question.

~

Tout. J'avais tout pour réussir. Mon avenir était aussi brillant qu'une enseigne électrique, tracé, droit, net, réglé, précisément.  Mes parents, après de longues années de travail et de sacrifices, étaient parvenus à amasser une fortune considérable qui leur donna droit à un rôle actif au sein de la "nouvelle bourgeoisie". Nous possédions quelques habitations coûteuses au coeur des capitales anglaises et française, et de nombreux biens luxueux.

Et maintenant, seulement un an après, mes parents sont morts, ruinés et endettés à cause de ce fichu procès. Je vis seul dans un foyer.

~

Un an. Cela fait un an que Maya m'a quitté. Un an. Je ne parviens pas à l 'oublier.

Maya. La seule que j'ai jamais aimé. Par deux fois, j'ai cru toucher le paradis, et par deux fois, ses mots m'ont fait vivre l'enfer sur Terre.

Oui. En un an, j'ai tout perdu. Mon avenir. Mes biens. Mes parents. Et Maya.

Maya.

Elle m'a dit "C'est fini." Et puis Elle est revenue. "Je ne te quitterais plus". Repartie : "Je ne t'aime plus".

Mais moi je t'aime, Maya, je t'aime. Et cet amour à sens unique me fait souffrir un peu plus chaque jour. C'est con à dire, mais je meurs d'amour.

Je/rêve/en/noir/et/blanc     quand   soudain   le rouge   s'invite.  Où suis-je ? Ah oui. L'hosto. Tu vois Maya, je ne raconte pas de bêtises. Je suis vraiment malade.

Perdu. Tout perdu. Je suis perdu. Aide moi Maya, aide moi à retrouver le chemin.

Mon Histoire est une Histoire comme tant d'autres. Avec d'autres histoires à l'intérieur. Maman. Papa. La mer. La montagne. L'école. Maya.

Des souvenirs, des souvenirs tout ça.

Maintenant mon histoire est plus sinistre. Mes histoires parlent de foyers, d'hôpitaux, d'échec scolaire. De larmes, de pleurs. De cicatrices. De scarifications. De dépression.

Et la lumière au fond, c'est toi Maya.

Si seulement tu revenais vers moi, Maya, pour de bon.

On serait heureux, tu crois ? On oublierait tout et recommenceraient à zéro ?

Mais tu vois, j'ai peur maintenant. Tu m'as appris la méfiance. Je n'ose plus y croire car ... 

C'est trop dur quand on retombe sur Terre. On ne t'a jamais dit que les marionnettes sont fragiles, qu'elles se cassent si on est trop brutal, si on n'en prend pas soin ?

Oh, Maya. Si tu savais... Mais bien sûr tu sais. Je t'aime. Pas toi. Et moi, moi je ne veux pas savoir ça. Je m'accroche encore à mes souvenirs, à mes désillusions. Au bout d'un certain temps on en vient à apprécier la douleur, après s'y être habitué, après l'avoir apprivoisée.

On aime ce toucher âpre, ce goût sanguin, ces sensations vives, qui nous font nous sentir plus vivants que morts.

Car oui, sans toi, je suis un mort-vivant. Ma douleur est juste un mémento, une piqûre de rappel pour que je n'oublie pas, que, tant que mon cœur bat, je suis vivant, peu importe dans quel état.

Maya, Maya, dis, si le vent m'emporte, je te manquerais ? Tu penseras à moi, encore, ou tu m'oublieras ? M'as tu déjà oublié ? Nous as tu déjà oublié ?

Je ne sais pas. Je ne sais plus. Ma vie est un labyrinthe, tu en es le fil d'Ariane, mais tu as cassé le fil.

Et mon esprit est une lame de rasoir.

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